Le magazine publié, moi la tête un peu moins sous l'eau - enfin je prend juste une bouffé d'oxygène avant de replonger dans mon job très impliqué dans la crise financière.......... Peut-être un livre sur la folie des hommes, mais non, beaucoup trop pénible à écrire... - Je vous présente l'article.
Voilà déjà cinq ans, nous quittions la terre ferme...
Voilà Quatre ans presque jour pour jour que nous avons posé nos coques contre le quai de la Grande-Motte. Heureusement notre livre redonne vie aux souvenirs qui commencent à s’estomper, mais c’est une réalité, le retour est une période particulièrement délicate à vivre.
Je pensais avoir tout prévu, j’étais dans une grande banque et suis parti en accord avec ma hiérarchie, donc pensais retrouver mon job ou un « similaire ». Mais c’était oublier que la vie continuait aussi ici, et que même une banque pouvait licencier… Et là je suis reparti dans une aventure que beaucoup connaisse, retrouver du boulot. Sauf qu’après deux ans de « vacances » comme ils disent (un an sur l’eau et un an en République Dominicaine pour écrire le livre), on ne sait plus bien se battre, on a perdu l’agressivité du monde du travail, on est sorti des clous, les chasseurs de tête nous regardent de travers, l’avocat de la banque a même sorti mon bouquin devant les prud’hommes… Alors il faut s’appuyer sur ceux qui comprennent et repartir sur un projet : j’ai donc monté ma boite de Conseil en Gestion de Patrimoine et ai repris le rythme du cadre supérieure Parisien, la tête dans le guidon. Sauf que je bosse pour moi, c’est mon nouveau projet et je pense avoir trouvé ma voie pour les années à venir… même si je suis sorti du port alors qu’une tempête financière se levait sans prévenir et cherche aujourd’hui à tout emporter…
Mais si je n’étais pas parti, je serai sans doute dans la même situation, avec bien plus de cheveux blancs… Alors que puis-je regretter ?
Oui, nous avons du vendre Kadavu et avons toujours, au grand damne des enfants, notre vieille Evasion, nous ne faisons plus de bateau et moins de ski, mais avons toujours notre sweet home, nos copains et puisons une richesse inouï dans notre noyau familiale.
Après quelques mois délicats où il s’est trouvé confronté à la vraie vie d’enfant dans une école de plus de 1000 élèves, Charles, 15 ans, rentre dans l’adolescence avec une assurance qui fait plaisir à voir. Alec, 13 ans, est vice-champion de Rugby d’ile de France avec son équipe de Suresnes, a plein de copains et une vie d’enfants épanouis. Quant à Mahaut elle est à la maîtrise des Haute-Seine, les petits chanteurs qui accompagnent l’Opéra de Paris, adore la danse, le théâtre et la scène, elle est rayonnante – Bon, c’est un père qui parle, mais coté enfants il est difficile de dire si le voyage a joué, mais ce qui est sure c’est qu’ils sont bien dans leur basket.
En rentrant, Yannick a poursuivi sa peinture, exposé l’an dernier, vendu un peu mais sans doute pas assez pour pouvoir en vivre… Donc après dix ans de rupture avec le monde du travail elle a pris son bâton de pèlerin, fait le tour de ses connaissances professionnelles et autres relations, de l’ANPE et autres organismes pour finalement décrocher un job fait pour elle à 3 mn de la maison !
Je ne reviendrai pas- j’en ai écris 350 pages - sur le fait de dire qu’un voyage comme celui là est extraordinaire pour son épanouissement personnel et celui de sa famille, finalement seul raison d’être sur terre, mais sur quelques priorités qui font que le retour est plus facile :
Surtout éviter de revenir dans un coin qu’on ne connait pas, nous avons besoin de retrouver nos racines en rentrant, alors l’environnement, les copains, les repères… sont primordiaux pour retrouver un certain d’équilibre.
Ensuite le faite de se dire « nous l’avons fait » est un vrai booster pour affronter les obstacles. Vous n’allez pas vous dire, « je ne vais pas en vacances à tel endroit » car je risque d’avoir un mois de cafard au retour… Il est évident qu’en replongeant dans certaines aventures je m’en vais rêver de repartir demain, mais nous n’avons pas voulu prendre le risque de marginaliser nos enfants en ne partant qu’un an, nous attendrons donc de les voir prendre leur indépendance avant de partir pour le grand tour en 10 ans… C’est notre responsabilité !
Donc quatre ans après, la famille a tissé des liens très fort, le couple s’est rapproché et professionnellement nous sommes quasiment (je touche du bois) retombés sur nos pates, notre vie est redevenue celle de tout le monde avec en plus le faite de se dire, nous l’avons fait, et en espérant toujours repartir dans 10/15 ans…
Geoffroy de Bouillane
Bonjour,
J'ai lu votre livre il y a maintenant un an, et décidément ...... il me trotte dans la tête !
En dehors d'une très belle aventure humaine, ce sont surtout ces liens tissés dans votre famille qui m'ont touchés, .... Repartirez-vous ? ...
De mon côté j'en rêve, et j'espère bien que l'aventure copiera bientôt sur mes rêves ! ;-j
Bon vent à toute la famille
Vincent
Rédigé par : Vincent LE CAM | 26 octobre 2008 à 17:44