J'avais déjà évoquer le budget dans une note précédente, mais ici je rajouterai le retour qui aujourd'hui, avec le recul a aussi son coût...
Les recettes : la location de notre résidence principale nous apportait un revenu net d'impôts et taxes d'environ 1500 € par mois.
Le bateau : Un Outremer 45 payé 370 K€ TTC en leasing sur 7 ans, donc une TVA à 9,8 %, livré en mars 2003 revendu quasiment au même prix en juin 2006 - porté 3 ans, je n'ai déboursé que 60 % du prix du neuf. Pour nous le coût du bateau a été une immobilisation de trésorerie sur la période. je pense sincèrement, nombreux exemples à l'appui, qu'il est aujourd'hui possible d'acheter et de revendre son bateau de vagabondage sans perdre d'argent. Le chiffre de 20 000 € cité dans une étude du Multicoque Mag de Septembre/Octobre 2006, correspondant sans doute à un jeu de voile, est tout à fait plausible, pour un bateau comme l'Outremer 45. Mais attention à ne pas se tromper de bateau à l'achat et tomber dans certains travers comme transformer un bateau de plaisance en bateau de voyage, la revente est plus délicate...
Les dépenses : Notre budget de 1500 € nous a très largement suffit à 5. Nous nous accordions des petits restaus sur la plage, quelques locations de voiture et une cave toujours au top... en plus de l'incompressible comme les frais de douane, de port, de pleins de courses, de fruits et légumes locaux, et autres denrées périssables ou non, de CNED ( 100 €/enf/an ), de communication, de pièces de rechanges bateau ou pêche... Quant à l'entretien du bateau cela se compte en heures de boulot pour le skipper, et la scolarité en heure de cours pour l'institutrice...
Le retour : Contrairement à ce que j'avais espéré avant de partir, le retour ne s'est pas passé comme prévu. J'étais au CIC, une grande banque, je m'entendais bien avec mon boss, avais mis mon activité sur des rails pendant mon absence espérant la récupérer et la développer à mon retour, les activités financières reprenant du poil de la bête... Je pensais avoir tout prévu... sauf que la salle des marchés explose, suite à des pertes importantes, et donc que je me retrouve dehors avec tout le monde, mes boss compris... Or dans le budget cette période doit aussi être intégré. Car on rentre différent, avec un regard sur la vie beaucoup plus réaliste, avec un recul incomparable. C'est plus la qualité que l'on recherche que l'esclavage... L'édition du livre, sa commercialisation, en gros cette mini entreprise m'a permis de retrouver les réflexes de la vie professionnel. Une aubaine sachant qu'il me fallait me reconvertir - à 43 ans on est "has been" en salle des marchés. Nos économies - la vente du bateau - nous permettent donc de redécoller sereinement. J'ai monté ma boite de conseil en gestion de patrimoine GEO PATRIMOINE (voir lien). Yannick continue de peindre, sans aucun doute avec une dimension autre... elle prépare une exposition dans un lieu original qui rappelle l'eau turquoise du voyage, la piscine des Raguidelles à Suresnes... Nous avons dix-huit mois pour réussir !
Conclusion : Une année qui nous a permis de vivre un rêve et sans doute d'opérer une transformation extrêmement épanouissante, avec 1500 € par mois, et peut-être une partie de la vente du bateau pour financer la réinsertion.
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